de Pierre-Henry Gomont
d'après un roman de Marcus Malte
À la vie, à l’amour, à la mort…
Au départ, il y a deux êtres que tout oppose, qui n’auraient jamais dû se rencontrer
et encore moins s’aimer. D’un côté,
Césaria, paumée, perchée sur de hauts talons et qui se prostitue. De l’autre, Clovis, roi déchu et
ancien braqueur, tout juste sorti de prison. Dix ans de taule et la vengeance à
venir pour seule nourriture.
Mais
avant la vengeance, il y aura la rencontre, et une passion qui ne s’explique
pas.
Les
nuits de Saturne, est un roman graphique puissant et dérangeant.
Clovis, qui sort de prison, n’a qu’une idée en tête, se venger d’un ancien
complice qui l’a fait plonger. Alors étudiant activiste, Clovis était chargé de convoyer un militant italien engagé dans
les réseaux d’extrême gauche. Mais l’aventure a tourné au fiasco. Aujourd’hui,
il recherche Faber, son ancien comparse, pour le tuer. Sur sa route il croise
Césaria. C’est la passion immédiate, absolue… Malgré ce qui les sépare…
Les planches se succèdent dans des
tons très colorés qui différent pour restituer les différentes époques du récit -
le vert pour les flash back-... et le rouge pour témoigner des affres de
Clovis… L’action se passant la plupart du temps la nuit, c’est une ambiance
assez noire et crépusculaire qui se dégage de l’ensemble. Les dessins à
l’aquarelle sont d’une beauté à couper le souffle et ils transcendent une
histoire de polar somme toute assez classique.
Ce roman graphique est l’adaptation
d’un ouvrage de Marcus Malte, « Carnage, constellation ». Les
personnages y sont tourmentés et complexes.
Le récit est violent. De l’ombre, va émerger la beauté comme une fleur
qui pousse dans la fange. L’humanité des personnages finira par triompher et
même si la fin n’est pas un happy-end,
la noirceur qui parcourt l’album laisse place à une fin belle et
tragique.
Fiche technique :
Dessin et scénario : Pierre-Henry Gomont
d'après un roman de Marcus Malte
Editions : Sarbacane
168 pages
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