Tome
6 - Brèche
de
Loisel, Djian et Maillé
Le monde s'écroule. Méfiants et agressifs, les survivants
sont de plus en plus isolés et de plus en plus craintifs. La situation empire
d'heure en heure, et il reste encore un sacré bout de route à Pauline et Gaëlle
pour rejoindre la Bretagne... Erwan de son côté commence lui aussi à perdre les
pédales. Pendant ce temps, dans le petit monde, tout s'accélère également : une
funeste partie est en train de se jouer...
Pour ceux qui n’auraient pas lu
les cinq premiers tomes, Le grand mort
mélange une histoire apocalyptique à des croyances ésotériques. Il s’agit ici
de l’interconnexion entre notre monde et un monde parallèle, qui ne peuvent
vivre l’un sans l’autre. Mais ce lien est rompu et notre terre sombre dans le
chaos. Cela fait bien sûr écho au changement climatique dont nous connaissons aujourd’hui
les prémices. Mais toute ressemblance s’arrête là. Car, il est ici question de
fantastique et d’une quête pour retrouver cet équilibre entre « le petit monde »
et la terre.
Le dessin est très convaincant,
dans la lignée des premiers tomes. Confrontant des personnages ordinaires à une
terrible situation, les auteurs parviennent à mettre en place une ambiance
angoissante. Mais hélas, l’histoire semble s’être embourbée, si bien qu’on
n’apprend pas grand chose de plus que dans l’album précédent. Les scénaristes
ont une fâcheuse tendance à répéter les mêmes motifs : la petite fille tue
tous ceux qui l’approchent à l’exception d’Erwan… Une fois aurait suffit. Et
bien, non. Ça se répète et l’intrigue a vraiment du mal à trouver un second
souffle.
Les auteurs lèvent
partiellement le voile sur les raisons qui ont conduit à cette apocalypse. Mais
là encore, ils ne disent pas tout et on a l’impression que Loisel et Maillé
veulent faire durer « la franchise »… Comme pour le tome cinq, on est
encore déçu. D’autant que les premiers numéros étaient vraiment prometteurs.
Fiche technique
Scénario :
Régis Loisel, Jean-Bliase Djian
Dessin :
Vincent Mallié
Couleurs :
François Lapierre
Editeur :
Vent d’Ouest
54 pages
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