lundi 18 janvier 2016

Tungstène

de Marcello Quintanilha

Salvador de Bahia, Brésil. Les chemins de quatre habitants de la ville se croisent au pied du fort de Notre Dame de Monte Serrat. Caju, dealer, M. Ney, militaire à la retraite, Richard, policier brutal et sans scrupules, et Keira sa petite amie avec qui il vit une relation chaotique, se retrouvent tous impliqués dans un incident anodin qui va dégénérer en fait divers.


Dans ce polar brésilien - Marcello Quintanilha est un maître de la BD sud-américaine - tout semble réuni pour que la recette prenne. Des personnages qui cachent leur jeu avant de le dévoiler, d’autres pour qui la violence est un mode de vie… Peu à peu les rouages de cette intrigue implacable se mettent en place : la tension monte inexorablement…

Et pourtant, une volonté de tout dire, de tout montrer vient gâcher le plaisir de la lecture. La construction est très démonstrative et empêche de se plonger véritablement dans l’histoire. Tout commence pourtant bien… Sous un soleil de plomb près du récif, deux hommes pêchent illégalement à la dynamite. Ils vont être surpris par un apprenti justicier et un dealer à la petite semaine… Rapidement le récit s’alourdit… Et si la tension entre les personnages est palpable, on a parfois l’impression d’une lecture qui n’en finit plus… 182 pages ça peut être long…

Le dessin réaliste est plutôt séduisant. Mais le trait des visages est parfois trop appuyé. Et on préférera le mouvement donné aux corps, particulièrement dans les scènes d’action.  Le choix du noir et blanc est surprenant, surtout compte tenu d’une couverture en couleurs, qui semblait annoncer un graphisme plutôt bariolé. C’est un album qui aurait aussi gagné à être édité dans un format plus grand, étant donné la profusion des détails dans les cases.


Fiche technique :
Scénario et dessin : Marcello Quintanilha
Traduit du portugais (Brésil) par Marie Zeni et Christine Zonzon
Editeur : Ça et là

182 pages

1 commentaire:

  1. C'est vrai que la couverture en couleur est jolie.
    Peut être que la première image que vous avez choisie pour illustrer votre chronique été trop difficile à coloriser ?

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