DES IMAGES ET DES BULLES
Le blog de Mathieu Krim
mercredi 17 avril 2024
Incandescence
Un grand merci à toute l’équipe qui a déployé une belle énergie pour que ce clip voit le jour.
Merci aussi au Centre Culturel Jacques Tati et à toutes celles et à tous ceux qui nous ont apporté leur soutien.
INCANDESCENCE
Paroles écrites et interprétées par Bonnie
Musique composée, enregistrée, arrangée et mixée par SWORL
Réalisation et montage : Mathieu Krim
Conception : Mathieu Krim, SWORL et Bonnie
Image : Clément Hess
Eclairagiste : Valery Milani
Costumes : Lucas Dornez
Maquillage : Karine Prodon
Effets spéciaux : Alexis Charles
Graphisme : Mat Bo Oh
Photographe de plateau : Xavier Descarpentrie
Mastering : Sylvain Tricotet
Merci au Centre Culturel Jacques Tati, Etienne Desjonquères, Gregory Trovel, Vincent Allheily, Eric Mbappé Bodoulé Sosso, Pascal Michel, Boris Pélosof, Delphine Vitel, L'atelier 23 et Marina Pollet, Anthony KJ, Antoine Cunier, Marie Vilain et la Team Krim.
mardi 16 avril 2024
jeudi 14 janvier 2021
Lauréat des coups de coeur 2020 des Lecteurs Anonymes
Très heureux que mon projet de long-métrage "Une affaire algérienne" ait été choisi avec trois autres par Les coups de coeur 2020 des Lecteurs Anonymes.
Merci au comité de sélection et à mon parrain, Ludo du Clary.
Ce scénario a bénéficié du dispositif d'accompagnement à l'écriture de Pictanovo , pôle régional image des Hauts de France.
Merci aussi à tous ceux qui ont relu ce texte.
lundi 15 avril 2019
GRAVITY
Clip réalisé durant la tournée 2018 de Moon in June !
Réalisation : Mathieu Krim
Merci aux Elyziks, au Z10 Radio, au festival Rock R4, à l'Urban Studio où ont été tournées les images.
Moon In June est soutenu par La Manufacture et la Ville de Saint-Quentin. Merci à eux.
Paroles:
I wake up and it's look seetles on me
And there's the moon, as it should be
I want to reach for the moon but i'm a bit absent-minded
I can still feel its light striking my head
Who knows how to live in our way, our way
Weighed down by gravity
The tide is helping me breathe
Maybe I'm missing out
but i'm not afraid that the spotlight turned into sparks
The softlight affects my heart
We hate for what we have
But you have to stay with what you've got
There, there, under the light of the moon
I dream about what i will never have
Maybe I'm missing out
but i'm not afraid that the spotlight turned into sparks
The softlight affects my heart
Je marche encore toute seule, esseulée c'est ça,
Reste au creux de mes mains, la lumière me transperce
Je rêve un peu à demain, à l'avenir, à deux mains,
qu'est-ce qu'on ne m'a pas déjà fait?
Je veux prendre en main mon destin
La lune m'en est témoin parce que main dans la main
Et maintes fois je crois qu'elle me réserve quelque chose de bien
samedi 6 avril 2019
TIANANMEN 1989. NOS ESPOIRS BRISES
de Gombeaud, Zhang et Améziane
Tiananmen dans mon souvenir, c’était cet homme, seul au milieu d’une
grande avenue, devant une colonne de chars. Les télévisions occidentales
avaient médiatisé cet évènement en faisant de cet épisode le symbole de la
révolte étudiante. Accompagné par Adrien Gombeaud au scénario, Lun Zhang
raconte ici son parcours. Pendant l’occupation de la place Tiananmen, il était
chargé de l’intendance et du service d’ordre étudiant. Même s’il est en partie
fictionné, ce témoignage sur cet épisode de l’histoire chinoise est très
précis.
Il y a 30 ans, le 15 avril 1989, commençait l’occupation de Tiananmen. Les
étudiants réclament que la démocratie accompagne les réformes économiques. Le 4
juin, Deng Xiaoping –le dirigeant de l’époque- envoie l’armée pour massacrer
les manifestants rassemblés pacifiquement. Le régime chinois, 13 ans après la
mort de Mao Zedong, verrouille l’espace politique au profit du seul champ
économique, interdisant jusqu’à aujourd’hui toute opposition.
Ce roman autobiographique retrace d’abord la jeunesse de l’auteur né à la
fin des années 50. En exil dans les campagnes reculées avec ses parents, Zhang
Lun revient à Pékin pour y suivre des études. Il fera partie des premiers à
occuper la place. Les étudiants, les intellectuels et les ouvriers s’opposent à
la corruption tout en imaginant que le régime puisse se réformer. C’est
pourtant l’inverse qui se produit. Et malgré un soutien populaire important, la
répression a lieu et les leaders du mouvement étudiant de la place Tiananmen
sont pourchassés.
Le dessinateur Améziane restitue avec
précision ces évènements. La documentation
de l’ouvrage – une biographie des principaux acteurs de l’époque et une
chronologie de l’histoire chinoise depuis 1949- facilite la lecture. Le trait
réaliste et la palette de couleurs choisies nous renvoie à l’esthétique de l’imagerie
chinoise.
Un roman graphique à recommander à
tous ceux qui s’intéressent à l’Histoire contemporaine.
Fiche technique :
Scénario : Adrien Gombeaud, Lun Zhang
Dessin : Améziane
Couleur : Améziane
Edition : Delcourt
samedi 16 mars 2019
LA VENIN
Tome 1 : Déluge de feu
De Laurent Astier
Colorado, juillet 1900.
Emily débarque à Silver Creek, une petite ville minière,
pour se marier. Mais son futur époux vient de mourir. Fille d’une prostituée -
le récit est construit avec des flash-backs qui racontent sa jeunesse - Emily,
sans argent, se résout à pratiquer le métier de sa mère pour survivre. Quelques
semaines plus tard, elle tue le candidat en campagne pour le poste de sénateur
et s’enfuit. Dès lors, elle sera poursuivie par l’agence Pinkerton, et par la Cavalerie
du fort le plus proche. Cet élément déclencheur et le jeu des flash-backs
éclaireront peu à peu les motivations de l’héroïne.
C’est la vengeance d’Emily qui constitue le cœur du récit.
Mais Laurent Astier aborde également la question indienne à travers
l’occupation par l’armée des territoires ancestraux de ces populations
autochtones comme pour faire un trait d’union entre tous les opprimés de la
conquête de l’Ouest.
Ce western, sorti dans la foulée d’Undertaker, de L’homme qui
n’aimait pas les armes à feu, ou de Stern,
tire largement son épingle du jeu. Laurent Astier ne manque pas de rendre
hommage à ses illustres prédécesseurs : Jean Giraud en tête, avec un
hommage appuyé à Blueberry, ou encore
les grands films du genre, La prisonnière
du désert de John Ford… Résolument féministe, le personnage d’Emily a la
trempe d’une Chihuahua Pearl (Jean Giraud encore).
Bien documentée, la bande dessinée reprend les grandes
figures du genre : le saloon et ses entraineuses, la poursuite de
l’héroïne, la traversée des territoires indiens, l’armée américaine et son
sergent brutal et abruti… Quelques figures historiques croisent également le
chemin d’Emily : la photographe Annette Rose Hume, les agents Pinkerton…
Le découpage se distingue par son aspect cinématographique. La composition
est différente d’une planche à l’autre. Parfois, il s’agit d’une suite de gros plans
ou de plans rapprochés, mais il y a aussi de grandes cases où les paysages
prennent toute leur place. On imagine alors sans mal les plans séquences dans
un format en cinémascope.
Ce premier
opus, d’une série de cinq albums annoncés, peut sembler un peu touffu à la
première lecture. Il pâtit de la mise en place d’une histoire complexe et dont
on pressent les multiples rebondissements.
L’Ouest sauvage, territoire hostile par définition, est donc
à nouveau le théâtre d’un grand règlement de comptes à travers le destin tragique
d’Emily, comme on le comprend à la fin de ce premier album. A sa façon, cette héroïne
participe à l’émancipation des femmes américaines de ce tout jeune XXème siècle
en combattant l’archaïsme de certains de ses contemporains et leurs pulsions
les plus meurtrières.
Fiche technique :
Scénario, Dessin et Couleur : Laurent Astier
66 pages / Edition : Rue de Sèvres
jeudi 14 mars 2019
TROPIQUES DE LA VIOLENCE
de Gaël Henry
d’après le roman de Nathacha
Appanah
Moïse est un bébé Kwassa
Sanitaire. Il est arrivé des Comores avec sa mère sur un petit bateau. Il a un
œil marron, l’autre vert. Pour sa maman qui n’a que seize ans, c’est l’enfant
du malheur. Elle le confie à Marie, infirmière à l’hôpital de Mayotte et
disparaît. Marie est blanche. Elle adopte Moïse. La vie s’écoule sans incidents
pendant plusieurs années. Mais à l’adolescence, Moïse, qui reproche à Marie de
lui avoir volé sa vie, se met à sécher le collège et fait allégeance au chef dʼun gang de jeunes,
violents et drogués, qui tiennent Kaweni, le quartier de la misère…
Portrait d’une jeunesse
abandonnée par la République Française, le destin de Moïse est dépeint avec un
mélange de réalisme et de poésie qui est l’une des marques de Gaël Henry. Moïse
est un garçon qui n’a plus de repères. La violence va devenir son mode de vie
car à Mayotte, c’est le seul moyen de survivre dans ce quartier en marge de la
société.
Le récit est construit en quatre
parties qui marquent chacune l’évolution de Moïse. L’auteur porte un soin
particulier aux personnages secondaires même si le dessin, comme esquissé à
gros traits, nous plonge définitivement dans la tête de Moïse. C’est donc un
voyage intérieur qu’on emprunte peu à peu avec le jeune comorien. Cette plongée
dans la psyché d’un gamin des rues est assez éprouvante, mais le talent de
l’auteur est de ne jamais verser dans le misérabilisme ou l’apitoiement.
Adapté du
roman de Nathacha Appanah, Tropiques de
la Violence est fascinant et puissant. On ne ressort pas indemne de cette
lecture.
Fiche technique
Scénario et dessin : Gaël Henry
Couleur : Bastien Quignon
160 pages / Editions Sarbacane
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